Publiée le 20 mai 2021 à 12 h 33 min
Intervenant sur RFI et France 24, Paul Kagame a affirmé qu’« il n’y a pas eu de crime, absolument pas » il y a plus de vingt ans, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Des propos du président rwandais Paul Kagame niant les crimes commis par des armées étrangères il y a plus de vingt ans en République démocratique du Congo suscitaient mardi 18 mai de vives réactions dans le pays, où beaucoup y ont vu du « négationnisme ».
Dans une interview accordée lundi aux médias français RFI et France 24, M. Kagame a affirmé que dans l’est de la RDC, « il n’y a pas eu de crime, absolument pas (…) ».
Plus grand pays d’Afrique subsaharienne, la RDC a connu deux guerres entre 1996-1997 et 1998-2003, particulièrement meurtrières et qui ont déstabilisé en profondeur la région frontalière des Kivus. Le pays a frôlé l’éclatement au cours de ces conflits impliquant de nombreuses milices et les armées de plusieurs pays de la région, en particulier le Rwanda et l’Ouganda.
Contacté par l’AFP, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, n’a pas réagi immédiatement. La prise de position de M. Kagame « n’est ni plus ni moins que du négationnisme des crimes commis en RDC », a déclaré à l’AFP le député Juvénal Munubo, rapporteur de la commission défense et sécurité à l’Assemblée.
« Paul Kagame n’était jamais allé si loin dans sa façon de narguer les Congolais », a estimé cet élu, partisan du président Félix Tshisekedi, mais qui s’est dit « étonné du silence » des autorités congolaises.
Entre 1996 et 2002, « des armées du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi ont fait régner la terreur et des campagnes d’épuration des populations civiles. Non au négationnisme », a réagi l’ancien ministre de la jeunesse Billy Kambale.
« Nous n’accepterons pas les propos négationnistes de qui que ce soit sur les crimes commis en RDC », a fustigé pour sa part l’opposant Martin Fayulu, déplorant que « les Congolais se fassent narguer du fait de l’absence d’un leadership légitime et fort à la tête du pays ».
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