Publiée le 18 août 2018 à 12 h 55 min
Entre les raptivistes (nom hybride pour désigner les rappeurs-activistes) et la France, la relation emprunte au registre psychanalytique du phénomène d’attraction-répulsion. La frontière de la discorde ne tient pas à l’intime, tant s’en faut, mais au politique. Les artistes ont pu trouver l’inspiration chez IAM, Youssoupha, Medine, derniers artistes français engagés dans le combat contre la Françafrique. D’autres ont été formés dans l’Hexagone, comme Valsero à l’École normale de musique de Paris. Certains ont encore eu a côtoyer Jean-Luc Mélenchon, José Bové ou Olivier Besancenot, mais le rapport à l’Etat français est plus difficile.
« Nous avions des échanges directs avec l’Etat français sous François Hollande, confie Floribert Anzuluni, coordinateur de Filimbi en RD Congo. Jean-Marc Ayrault lui-même nous a reçu, avec les responsables de Y’en marre et du Balai citoyen. Et le Quai d’Orsay prenait position quand nos activistes étaient en danger. Mais avec Emmanuel Macron, c’est le flou total. Paris nous dit juste : le paternalisme, c’est fini, prenez-vous en charge pour changer votre destin, nous serons du côté du peuple. »
Elan coupé. D’autres activistes ont déploré le revirement de l’ex-chef de l’Etat en fin de mandat. « Par une seule phrase – “Denis Sassou Nguesso a le droit de réviser sa constitution’’ –, François Hollande a coupé l’élan des manifestations populaires au Congo », déplore Charlin Kinouani, coordinateur adjoint de Ras-Le-Bol, arrêté à son retour au pays et questionné par la police pendant deux jours.
A Dakar, lors de la première édition de l’Université populaire de l’engagement citoyen, des artistes ont reproché pèle-mêle à la France de continuer à soutenir des régimes autocratiques et prédateurs en facilitant l’obtention de concours du FMI, sa présence militaire en Afrique, la perpétuation du système du franc CFA…
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Yannick Mubakilay Tshinkola vit à Uvira. Travailleur social, il est le coordonnateur du Mouvement FILIMBI dans cette ville du Sud…
FILIMBI, « coup de sifflet » en swahili, est un collectif, un mouvement citoyen non partisan réunissant des organisations de jeunes (milieux associatifs, universités, etc.) mais également des activistes, artistes, entrepreneurs, cadres, etc. originaires de la République Démocratique du Congo qui en partagent la vision ainsi que les objectifs.
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